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Je m’appelle Alexey Mitsinskiy MIC. Je suis né au Kazakhstan (à Karaganda) en 1983. Je me sens polonais car ma grand-
En l’an 2000, à l’âge de 17 ans, j’ai été accepté dans la Congrégation. Cette même année j’ai quitté le Kazakhstan pour la Pologne dans le but de suivre la formation religieuse. J’ai effectué mes premiers vœux religieux en 2002 et mes vœux perpétuels en 2008 à Lublin. J’ai été ordonné prêtre à Karaganda le 12 juin 2010. Après mon ordination, à ma propre demande, je suis resté travailler au Kazakhstan et pendant la première année, j’ai travaillé à Karaganda. De nombreuses personnes m’ont soutenu dans cette voie vers le sacerdoce par leurs prières et l’offrande de leurs souffrances. De là, je ressens en mon coeur une reconnaissance et une gratitude envers Dieu pour la vocation que j’ai reçue et pour ces personnes qu’Il a mis sur ma route vers la prêtrise ainsi que pour celles que je rencontre sur mon chemin dans mon service sacerdotal.
Le Kazakhstan fut un lieu de déportation massive, lieu de douleurs et de souffrances pour des centaines de milliers de personnes qui ont été déportées ici. On leur a tout enlevé: parents, propriétés, biens vitaux, on leur a enlevé leur joie, ainsi que l’espérance de jours meilleurs. Il existait des camps de travail non seulement pour les soi-
Beaucoup de ceux qui ont été exilés ici au Kazakhstan, en 1939, puis en 1940 et 1941, se souviennent de ces moments difficiles. Les uns s’en rappellent à contrecœur, avec douleur et les larmes aux yeux. Les autres sont prêts à raconter aux autres cette difficile expérience de leur vie, soulignant que c’est grâce à la foi et à la conscience de leur propre identité, de qui ils sont, qu’ils ont pu survivre à ces durs moments. Je me souviens comment ma grand-
L’année dernière, tout de suite après mon ordination, j’ai travaillé à Karaganda, et là j’ai pu expérimenter ma petitesse face à la grandeur de ces gens qui ont survécu à cette période orageuse d’exil et de déportation. Les gens ont eu envers moi, jeune homme, une immense estime et un profond respect par rapport à mon sacerdoce. Je me sentais petit, et souvent humainement impuissant face à la grandeur de leur foi, de leur espérance et de leur amour pour l’Eglise et pour le Prêtre. Oui, par exemple j’ai été appelé auprès d’une grand-
La réalité du travail au Kazakhstan est difficile. Le Kazakhstan est un état où la religion dominante est l'Islam. Les différences de nationalités se font parfois ressentir (au Kazakhstan, on compte environ 120 nationalités). Les catholiques sont considérés comme minoritaires et effectivement, nous sommes très peu nombreux. Il y a des paroisses dans lesquelles ne viennent à la messe en semaine qu'une à deux personnes ou parfois personne. Il vaut mieux observer le taux de participation à la messe dominicale. Mais là encore, c'est varié tout dépend de la saison et des temps de travail. La génération qui a souffert de l'éloignement de sa Patrie et du manque d'accompagnement spirituel est fidèle et persévère dans la prière. La génération d'âge moyen ne ressent pas le besoin d'aller à l'église pour y prier ou y recevoir les sacrements ou bien n'y est pas encore prête.
Depuis le 10 août 2011, j'ai été envoyé à Tajynsza, au Nord du Kazakhstan, dans une nouvelle maison. Actuellement, nous sommes deux. C'est une paroisse composée essentiellement de personnes d'origine polonaise. Elles sont descendantes des anciens déportés qui étaient ici très nombreux. Souvent elles nous exposent leur mal du pays qu'elles ne pourront plus revoir. Elles ont la nostalgie de la culture polonaise qu'elles s'efforcent d'entretenir dans la mesure de leurs possibilités. La langue polonaise leur manque.
Les conditions que nous avons ici sont beaucoup plus difficiles qu'à Karaganda, en commençant par les conditions de logement et en terminant par les conditions climatiques. Très prochainement, d'importants travaux dans notre maison nous attendent. Il s'agirait plutôt d'une nouvelle construction, mais pour l'instant nous n'avons pas assez d'argent ni pour des travaux ni pour quelque chose de nouveau. La maison est très vieille, tous les coins de la maison sont déjà fissurés et le crépi tombe en partie. Mais provisoirement nous devons passer l'hiver dans cette petite maison et dans les conditions actuelles. Il faudrait changer le poêle de chauffage et encore beaucoup d'autres choses pourraient être énumérées.
Il est bon de rappeler qu'ici, dans la paroisse, travaillent deux sœurs de la Congrégation de Marie, Mère de Miséricorde. Elles habitent aussi une petite maison semblable à la nôtre avec la seule différence qu'elles n'ont l'eau que depuis 6 mois. Mais jusqu’à ce jour, elles n’ont pas de salle de bain ni de canalisations. Elles ont des fuites dans le toit et leur sol ne pourra pas durer plus d’un an. Elles ont de vieilles toilettes à l’extérieur. L’été, cela peut encore suffire, mais l’hiver, quand il fait -
Nous avons quatre églises paroissiales et aussi quatre paroisses éloignées qu’il faut desservir en voiture. Deux villages sont typiquement polonais. Par exemple, dans un village, il y a 400 maisons et les habitants sont tous polonais. Nous allons systématiquement dans ces villages nous y rencontrons les jeunes, les enfants, nous visitons les malades. Jamais auparavant je n’avais rencontré chez les gens un tel désir de contacter un prêtre, de recevoir la Parole de Dieu et les sacrements comme dans ces villages de la steppe.
Généralement, les jeunes partent en Pologne pour leurs études et ne reviennent plus. Dans la paroisse il ne reste principalement que des personnes âgées et beaucoup d’entre elles sont malades. Depuis le début de l’année, d’une même paroisse (pas dans les villages) sept familles sont parties pour la Pologne. C’est vraiment beaucoup. Nous nous demandons ce qu’il faudrait faire pour attirer les jeunes à l’église, pour commencer une pastorale avec les couples et comment la conduire, comment rejoindre la génération «’âge moyen» pour qu’elle s’intègre à la vie de l’Eglise. Nous cherchons des moyens, nous demandons au Seigneur de nous éclairer, nous réfléchissons encore…
Il y a aussi une Eglise Orthodoxe et une Mosquée mais il semble que nous seuls pouvons apporter «plus» aux gens. Nous prêchons le Seigneur Dieu, Dieu riche en Miséricorde, le Dieu qui attend l’homme, qui l’accueille, qui ne rejette personne. Je rajoute encore cela 40 ou 70 km est la distance qui nous sépare du prêtre le plus proche (suivant la direction que nous prenons).
Voilà comment se présente notre situation au Kazakhstan. Nous voyons combien les besoins sont grands et nos possibilités très limitées. Nous n’avons pas de «revenus stables». Nous vivons des offrandes des personnes généreuses et sensibles à nos besoins. D’où notre demande aux personnes de Bonne Volonté de soutien de notre mission pastorale.
C’est pourquoi, pour tous ceux qui souhaitent nous aider dans notre travail indispensable dans les steppes de ce pays si étendu, nous donnons ci-
Nom de la banque: BANK PEKAO S.A.
ul. Kosmonautów 14
62-
Bénéficiaire: Alexey Mitsinskiy
ul. Olimpijska 12
67-
N° compte (IBAN): PL90124011831978001039922073
SWIFT (BIC): PKOPPLPW
ou
Vous pouvez nous envoyer une offrande par internet par les moyens ci-
carte bancaire virement par internet
Que Dieu vous bénisse,
et nous, dès maintenant,
nous vous remercions pour chaque offrande
et vous assurons de notre prière quotidienne pour nos Bienfaiteurs.
Avec notre prière et notre reconnaissance
Père Alexey Mitsinskiy MIC
Pour les personnes intéressées, voici aussi mon adresse mail
o.aleksy@marianie.kz